Le 4 octobre dernier, le Comité Scientifique a tenu sa quatrième séance dédiée au développement des environnements inclusifs.
Nous avons eu le plaisir de recevoir le Professeur David Bourguignon, Professeur de psychologie sociale et du travail à l’Université de Lorraine, qui a dressé un vaste panorama des facteurs de fragilisation liés à la situation de chômage et a ouvert des perspectives de réflexion.
✅Lorsqu’une personne est stigmatisée comme « chômeur », elle en vient souvent à s’identifier à ce statut, ce qui fragilise l’estime de soi et complique le retour à l’emploi,
>> Il est donc important d’accompagner les personnes sans emploi pour qu’elles se reconnectent à un groupe métier, à un autre groupe d’appartenance lié à une activité afin de contrer ce facteur de risque.
✅De plus, il est avéré que la perte d’emploi a un impact direct et négatif sur la santé mentale, et qu’à long terme, la capacité d’adaptation se détériore.
>> Le soutien psychologique des personnes sans emploi est ainsi prioritaire pour les aider à prendre soin d’elles-mêmes et prévenir les effets préjudiciables de l’isolement.
✅Paradoxalement, on observe que plus les personnes au chômage valorisent le travail ou se maintiennent dans des activités proches de l’emploi, plus leur santé se dégrade. Ainsi, plus la situation de non-emploi perdure, plus elle rend le retour au travail difficile.
>> D’où l’importance de développer une « logique du détour » c’est-à-dire valoriser la notion de pause, l’attention à soi, les échanges interpersonnels afin de relancer les personnes dans un dynamique positive. La vigilance est d’autant plus importante que le temps passe !
🔎 🔎🔎Notre attention mérite de se porter vers les personnes en transition car il y a pour elle un enjeu important de prévention !
Et pour en savoir, se référer à l’ouvrage collectif « Travail, chômage et stigmatisation, une analyse psychosociale »
Lien vers l’ouvrage